Extrait
Ah…..cette sacrée Odile !! 2014 Extraits vidéos
La troupe des 3 rivières de TIERCE (49)
Extrait de la représentation du 31 janvier 2014
Superbe soirée, merci à toute l'équipe !!
2012
Le Poiré sur Vie
Excellente équipe et très bonne prestation pour "Les Genôts de la Vie" du Poiré sur Vie
Bientôt des vidéos !!!
En 2010
Rexpoëde (à la salle Colette Bel le 2 octobre et le 7 novembre)
Bergues (à la salle Looten pour le Téléthon le samedi 11 décembre)
Hondeghem (le 16 octobre)
par la troupe REX'PRESSION de Rexpoëde
En 2009
(vendredi 27 mars, samedi 28 mars, samedi 4 avril, samedi 18 avril et dimanche 19 avril)
par le théâtre familial d'Arzon
Cliquez ici pour voir les photos
du 29 novembre au 7 décembre 2008
et par le
Théâtre du grain de sel
à Mesquer (Loire Atlantique)
j'ai assisté à la séance du 29 novembre avec une quarantaine de copains, copines etc ...... tous des joyeux lurons, ce fut une belle prestation !
En voici quelques images ! Diaporama
Bravo à la troupe du Grain de sel !!
Extrait du 1er acte Le mécanicien, Michou, répare la machine de Janine. M. Lacouture surprend les filles en flagrant délit de rigolade.
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Extrait du 1er acte M. Lacouture reçoit la lettre anonyme et informe sa styliste maîtresse du contenu de la lettre. Le chantage commence.
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Extrait du 1er acte M. Lacouture explique la situation à son DRH, M. Bertin. Les actionnaires veulent des mesures impossibles pour M. Lacouture. Ce dernier est obligé d'en expliquer les raisons à Bertin.
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Extrait du 2 ème acte M. Lacouture essaie d'acheter Odile, sans succès. M. Bertin le réconforte. Le patron décide donc de réunir tous ses employés au restaurant pour leur annoncer ses mesures.
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Extrait du 2 ème acte M. Lacouture va être viré par ses actionnaires. Les employés prennent sa défense et menacent de faire grève.
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Présentation finale !
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La troupe de "L'Hermine Noyalaise" a créé cette pièce les 17, 24 et 25 novembre 2007 à Noyal Pontivy (56)
Voici quelques photos !!
Me voici avec cette sympathique équipe qui m'aura permis de découvrir pour la première fois "Ah cette sacrée Odile !" |
C'est vrai, je les ai sentis un peu stressés, peut-être par ma présence. Mais ils s'en sont très bien tirés.
Bravo à l'Hermine Noyalaise ! |
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A gauche, l'arrivée de cette sacrée Odile
A droite, les piqueuses travaillent en papotant avec Odile !
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Le despotique M. Lacouture s'adresse aux employés (le public) pour annoncer les nouvelles mesures (à sa droite) le DRH M. Bertin |
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Odile s'impatiente passque elle doit aller à la sépulture du beau-frère de sa soeur !
A droite, le mécano Michou qui vole au secours de ces dames chaque fois qu'il le faut |
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Le salut final |
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L'histoire :
Odile Boursicot est femme de ménage à l'entreprise de confections "Lacouture". Lasse de la tyrannie de son patron, elle profite de la découverte d'une cassette vidéo pour organiser un chantage. Mr Lacouture avait eu la bonne idée de filmer ses ébats avec sa styliste.
Hélas la société connaît de grosses difficultés et elle va être rachetée par le groupe Zolimac. Le chantage va désormais prendre une tournure qui va dépasser cette pauvre Odile.
Les personnages :
Mr Lacouture : Patron détestable mais qui va cependant, au cours de ses mésaventures, retrouver sa vraie personnalité.
Odile Boursicot : Femme de ménage (pardon ! technicienne de surface) Sous son air idiot, elle est beaucoup plus rusée qu’elle ne le paraît.
Janine : Piqueuse de collection. Personnage assez virulent, elle est la meneuse de l’atelier.
Bernadette : Piqueuse assez banale.
Lucette : repasseuse.
Odette : Piqueuse très timide et très moucharde.
Mr Bertin : DRH, qui essaie d’arranger tout le monde.
Michel : (dit Michou) Mécanicien vicieux et engagé.
Véro : Styliste, maîtresse de Mr Lacouture.
Simone : Contremaîtresse vieille école
Mrs Ledur et Jovial : Représentants des actionnaires.(Jovial ne dira pas un mot, rôle facultatif)
2 ou 3 Figurants : ouvriers installés dans le public, réagissant lors de l'allocution de Mr Lacouture.
Suggestion : Pour la scène finale, on peut mettre la chanson "merci patron" des Charlots !
Le décor :
Décor divisé en deux ou sur plateau tournant
A gauche : le bureau du patron (Au fond un ordinateur et sur le bureau, à gauche, un écran de surveillance) et à droite l’atelier de piqûre (trois machines à coudre et une table à repasser)
ACTE 1
BUREAU
SCENE 1
(Mr lacouture, Simone, Odile)
(Quand le rideau s’ouvre, Mr Lacouture est confortablement assis à son bureau. Il est apparemment en train de vérifier si ses dernières opérations boursières ont été juteuses, mais il jette un oeil de temps à autre sur un téléviseur de contrôle. Sur le bureau, sont empilés des tas de documents et une cassette vidéo debout au bord du bureau. Simultanément, on entend siffler Odile Boursicot qui arrive en balayant, par une allée de la salle, tout en faisant des commentaires)
Odile Boursicot : Regardez-moi ça ces marie cochonnes, même pas le courage de mettre leurs saloperies dans les poubelles. C’est vrai que des poubelles, le boss, y l’est ben trop radin pour en acheter, j’vous dis, ça vous gagne des milliards mais ça veut même pas dépenser un sou ! Regardez-moi ça! Un bon bout de tissu, quel gaspillage, allez hop! Dans ma poche, on dira que c’est un réajustement de salaire! En parlant de ça, va encore falloir que j’y recause de mon augmentation…(elle continue son ménage en avançant lentement vers la scène)
Mr Lacouture : Alors, voyons voir…..Astic 2000….+3%…….sitweb…+1,5 %…..(en se frottant les mains) On peut dire que depuis le début de l’année y’a un bon dieu qui veille sur mon porte feuille. (en feuilletant ses documents, il fait tomber la cassette vidéo dans la poubelle sans s’en rendre compte) Je vais peut-être pouvoir enfin m’acheter ma petite villa des îles Hawaï et puis….(en fixant un écran) Non mais, c’est pas vrai, qu’est ce qu’elle fiche….regardez-moi ça….avec un petit zoom, j’y verrai un petit peu plus clair ! (il prend sa télécommande) Ah non!! (il prend le combiné, tape un numéro) Venez tout de suite dans mon bureau! (il éteint ses écrans) Alors après sitweb….voyons..ah..…eurochannel –7%…passons….(on frappe) Entrez! (Simone entre)
Simone : (tremblante) Vous m’avez fait demandé Mr Lacouture!
Mr Lacouture : (provoquant, les pieds sur le bureau) Dîtes-moi…vous êtes bien responsable de l’atelier de piqûre?
Simone : Bien sûr Mr Lacouture! (elle veut s’asseoir)
Mr Lacouture : Non non, ce n’est pas nécessaire, ça va être bref ! Bon alors, puisque vous êtes soi-disant responsable de l’atelier de piqûre, expliquez-moi donc comment vous laissez ces pétasses de piqueuses regarder leurs photos de vacances pendant le travail?
Simone : (gênée) Vous êtes sûr de….
Mr Lacouture : Vous n’avez pas confiance?
Simone : Si si Mr Lacouture!
Mr Lacouture : (les pieds toujours sur le bureau) Ah bon, vous me rassurez ! Alors, comment voulez-vous que je puisse gagner…enfin… que l’entreprise puisse gagner de l’argent dans ces conditions. Vous allez tout de suite me mettre à pied pour une semaine la petite rousse qui regardait ses photos et ses deux voisines qui ont été absentes plus de 10 minutes de leur poste.
Simone : Excusez-moi, Mr Lacouture, mais elles peuvent tout de même aller aux toilettes!
Mr Lacouture : Evidemment, mais à partir de maintenant, pour aller aux toilettes elles devront vous demander la permission et elles auront droit à une fois le matin et une fois l’après-midi. Si elles dépassent 3 minutes.., il y aura une retenue sur leur salaire. Vous avez quelque chose contre?
Simone : Euh….. vous savez, nous sommes en pleine collection et trois personnes en moins, ça va pas être facile à gérer !
Mr Lacouture : Vous n’aurez qu’à répartir leur travail aux autres filles du groupe !
Simone : Mais…
Mr Lacouture : Vous avez quelque chose contre ?
Simone : Euh ….non…
Mr Lacouture : Bien, alors vous pouvez disposer ! (Simone sort, perplexe) Ah ! (en s’étirant, il se frotte les mains) Bon sang, que c’est bon le pouvoir! Bon alors, j’en étais où ? Ah oui……la petite villa des Hawaï….il va falloir que …(le téléphone sonne, il décroche) Oui ! (silence) Ah Anderson, comment ça va ? (silence) Bien sûr que nous voulons notre collection pour mercredi prochain, quelle question, nous avons notre séminaire le week-end prochain. (silence) Attention aux pénalités, si vous me ratez ma collection, vous pouvez déjà commencer à préparer votre retraite. (silence) Quoi ! Vous manquez de personnel à cause du ramadan, je suis désolé mais j’ai bien fait bosser mes piqueuses de collection le jour de l’Ascension, et le bon dieu ne m’a pas encore téléphoné pour protester. (silence) En plus vous manquez de tissu, mais qu’est-ce que vous voulez que ça me fasse. (silence) Quoi ! Vous voulez que je vous en amène lundi, mais vous rigolez, vous voyez Lacouture se ramener à l’aéroport avec des rouleaux de tissus, vous me prenez pour qui et puis…(silence) On se retrouverait dans le palace le Kelkouchta……pour que vous puissiez les récupérer, c’est ça, c’est ca et puis….(mielleux) le palace Kelkouchta….mais…mais…dîtes-moi donc, c’est pas là…que vous m’aviez présenté cette petite roussette aux jambes qui n’en finissent pas et aux seins qui m’avaient fait rajouter deux zéros de plus sur mon chèque…… (silence) Non ! Elle sera avec vous ! Dîtes-moi, combien de mètres de tissu vous voulez ? (silence) trente mètres, pas de problème, je vous ramène ça ! (l’interphone se met en marche) Un instant ! (il appuie sur une touche) Qu’est-ce que c’est ?
La voix de l’interphone : Madame Véronique est arrivée !
Mr Lacouture : Ah, faîtes-la patienter deux minutes, emmenez-la donc visiter l’atelier de collection !
La voix de l’interphone : Bien mon…
Mr Lacouture : Excusez-moi, Anderson, mais le…..le travail m’attend. Nous sommes d’accord pour lundi, ne vous en faîtes pas pour les pénalités mais attention, n’oubliez pas …..comment elle s’appelait déjà ? (silence) Paméla ….c’est ça… Paméla. Allez, au revoir Anderson et à lundi, bonjour à votre épouse ! (il se frotte les mains, cherche dans le tiroir de son bureau et en sort un flacon de déodorant qu’il se vaporise un peu partout, puis il se rassoit et appuie sur la touche de l’Interphone) Vous pouvez m’envoyer Véro….enfin Melle Véronique ! (pendant ce temps, Odile s’approche de la porte et s’apprête à frapper)
La voix de l’interphone : Bien mon…(il coupe l’Interphone, on frappe, Mr Lacouture est surpris qu’on ne frappe pas à la bonne porte et se dirige vers l’autre)
Mr Lacouture : Déjà ! (Coquin, il s’apprête à recevoir Véro) Entrez ! (la porte s’ouvre, Odile entre, Mr Lacouture est surpris) Vous ! Mais qu’est-ce que vous venez faire ?
Odile Boursicot : Ben Monsieur, vous m’avez demandé tout à l’heure, de venir faire votre ménage !
Mr Lacouture : Ah oui ! (ennuyé) Mais finalement, ça ne m’arrange pas du tout, j’ai rendez-vous, revenez dans une demi-heure !
Odile Boursicot : Ben Monsieur, j’pourrai pas, passque faut que j’m’en aille à la sépulture du beau-frère de ma sœur qu’était malade déjà depuis……
Mr Lacouture : (agacé) Bon bon, ça va, ça va ! Vous me passez juste l’aspirateur vite fait, et pour le reste on verra çà demain ! (le téléphone sonne)
Odile Boursicot : Bien Monsieur ! (elle branche son aspirateur qui fait un énorme bruit, Mr Lacouture débranche l’aspirateur pour pouvoir répondre)
Mr Lacouture : Mr Ledur ! (filou) Bonjour Mr Ledur, qu’est-ce qui vaut l’honneur ? (silence) Cet après-midi ! (il consulte son carnet de rendez-vous) 17h, c’est bon…
Odile Boursicot : Excusez-moi monsieur mais j’vais être en retard pour ma sépulture et pis comment voulez-vous que je travaille si vous me débranchez l’aspirateur
Mr Lacouture : Excusez-moi Mr Ledur, j’ai un problème avec .....(ironique) mon technicien de surface (à Odile, énervé) Bon alors… laissez tomber et déguerpissez !
Odile Boursicot : Bien Monsieur !
Mr Lacouture : Excusez-moi Mr Ledur, mais que me vaut l’honneur de votre visite ? (silence) Les derniers résultats sont en baisse ! Je sais, mais qu’est-ce que vous voulez, j’ai beaucoup de problèmes avec les marocains. Le tissu, j’ai l’impression qu’ils le mangent ils nous en réclament tout le temps, un exemple : je viens de recevoir un coup de fil de Mr Anderson, il veut que je lui emmène 40 mètres de suédine imprimée à 65f , comment voulez-vous que je m’en sorte! (Odile attend) Un instant Mr Ledur ! (à Odile) Qu’est-ce que vous attendez encore, vous allez être en retard pour la sépulture de la sœur de votre beau-frère ?
Odile Boursicot : Ah non monsieur, c’est le beau-frère de ma sœur mais…..pour ce que je vous avais demandé le mois dernier, j’ai toujours pas eu de réponse.
Mr Lacouture : (Irrité) Bon Mr Ledur, nous discuterons de tout cela cet après-midi, j’ai un petit problème à régler, excusez-moi ! (il raccroche) Bon alors, qu’est-ce que vous m’aviez demandé le mois dernier ?
Odile Boursicot : Vous m’aviez dit que j’aurai une prime ce mois-ci, et sur ma paye, j’ai rien vu !
Mr Lacouture : Vous gagnez combien, Mademoiselle Boursicot ?
Odile : Ben…cinq mille huit cents francs ! !
Mr Lacouture : Cinq mille huit cents francs, et on arrive à vivre avec ça ?
Odile : Faut bien, c’est pour ça que je vous demande une prime !
Mr Lacouture : Une prime ! ! une prime…… mais pourquoi voulez-vous que j’vous donne une prime à vous, vous qui êtes là depuis un quart d’heure et qui n’avez encore rien fait.
Odile Boursicot : Mais Monsieur, je ne pouvais pasque…
Mr Lacouture : Allez allez…, remballez votre engin de malheur et déguerpissez ! (elle range son aspirateur et s’apprête à sortir, sous l’œil moqueur de Mr Lacouture, ironique) Dîtes-moi !
Odile Boursicot : Oui monsieur !
Mr Lacouture : (très ironique) On ne vous a jamais dit que vous ressembliez à Kim Bassinger ? (ce nom pourra être remplacé suivant l’actualité du cinéma ou du show bizz)
Odile Boursicot : Ben non monsieur ! Pourquoi ?
Mr Lacouture : Ne vous inquiétez-pas, c’est normal, (il ouvre la porte) allez filez ! (en sortant, elle croise Véro) Ah bonjour, entrez-donc ! (il referme la porte, et aussitôt enlace la jeune femme) Alors ma poulette, qu’est-ce que tu foutais ?
SCENE 2
(Véro, Mr Lacouture)
Véro : Excuse-moi, mais cette horreur qui vient de sortir, c’est quoi ?
Mr Lacouture : La femme de ménage…elle est de famille avec ma femme alors…
Véro : C’est pas possible…C’est une vraie relique…. ou alors, elle a pas été finie….franchement, on devrait être imposé sur la mocheté...enfin...autrement, je suis passé visiter vite fait ton atelier de piqueuses de collection ? Dis-donc, elles ont l’air ringardes.
Mr Lacouture : Les collections ?
Véro : Non, les piqueuses !
Mr Lacouture : Ah, d’accord, ringardes, mais efficaces. De temps en temps, je pousse ma soufflante, il y en une dans le lot qui me donne quelques petites informations. Alors ça me permet de remettre de l’ordre.
Véro : T ‘es un vrai petit salaud !
Mr Lacouture : (vicieux) Un salaud peut-être, mais un salaud organisé ! Tiens regarde moi ça ! (il allume son écran de contrôle)
Véro : C’est quoi ? (il appuie sur sa télécommande)
Mr Lacouture : C’esr un écran de contrôle, il y a des caméras partout dans chaque service. Comme ça, rien ne m’échappe.
Véro : T’es dégueulasse.
Mr Lacouture : Je sais, c’est ce qui fait mon charme, tiens regarde celle-là, en train de se maquiller, tu trouves que c’est normal. Surtout que, franchement, maquillage ou pas, ça changera pas grand-chose ! Tiens, si je mets le zoom, je peux même voir la marque de maquillage. Tiens celui-là, tu le connais ?
Véro : (pinbèche) Tu rêves, ça ne peut être que du bas de gamme !
Mr Lacouture : Hum…Je vois..euh.. bon, je compte sur ta discrétion !
Véro : Okay ! (elle pose une mallette sur le bureau) Tiens j’t’ai apporté un thème, tu vas me dire c’que tu en penses !
Mr Lacouture : (entreprenant) On verra ça plus tard ! (Véro prend un livre sur le bureau pendant que Mr Lacouture l’étreint, on frappe, ils se remettent en place) Quoi encore, entrez ! (Odile) Encore vous !
Odile Boursicot : Excusez moi de vous demander pardon, mais j’ai oublié de prendre votre poubelle, pis faut que je repasse par l’atelier, c’est là que je range ma mobylette. (Elle prend la poubelle, en voyant la cassette vidéo) Dîtes, Mr Lacouture…
Mr Lacouture : Quoi encore Madame Boursicot !
Odile Boursicot : (rectifiant) Mademoiselle !
Véro : (en aparté) On l’aurait deviné !
Odile Boursicot : Est-ce que c’est normal que….
Mr Lacouture : Dehors !
Odile Boursicot : Bien Mr Lacouture ! (elle sort par la porte de l’atelier, et pendant ce temps les deux tourtereaux se font des calins) Jeter une cassette vidéo, on voit ben que ça gagne pour gaspiller comme ça. Tiens, pis ça aussi, ça fera partie de mon réajustement de salaire. (elle met la cassette dans la poche de sa blouse) Justement, il m’en fallait une pour enregistrer mon loft story de ce soir.
Véro : Le guide du vrai patron….ils parlent de quoi là-dedans ?
Mr Lacouture : (qui consulte les travaux de Véro) Y’a quelques petits astuces pour ne pas se laisser embobiner…enfin…rien qui puisse t’intéresser !
Véro : (en cherchant) …excès de sentimentalisme : Si vous sentez que vos scrupules commencent à s’affirmer….vous devez au plus vite….vous débarrasser de ce qui vous touche le plus près….(avec un geste de recul) Eh là ! Mais c’est que ça peut être dangereux comme bouquin !
Mr lacouture : T’en fais pas, tu me connais, ça ne risque pas de m’arriver
Véro : (Douteuse) Hum ! On ne sait jamais ! Au fait as-tu regardé la cassette ?
Mr Lacouture : La cassette ! Quelle cassette ?
Véro : Comment ça, quelle cassette, c’est toi qui as insisté pour qu’on se filme vendredi dernier, la fois qu’on a joué à Tarzan et à Jane. Tu te rappelles, tu avais pris le lustre pour une liane et tu avais tout arraché....et tu me dis que tu n’as pas regardé la cassette !
Mr Lacouture : Ah c’est vrai, quelle soirée, j’étais en forme ce soir là, tu en conviens ! (confirmation câline de Véro) Mais la cassette, c’est pas moi qui l’ai, c’est toi !
Véro : Chou, tu m’excuseras, mais je te l’ai apporté lundi quand je suis venu te voir pour le contrat. Je l’avais posée là, au bord du bureau !
Mr Lacouture : (ennuyé) C’est vrai, je l’ai encore vu ce matin….(il cherche) Et bien, elle n’y est plus, en fait, cette cassette, je ne me souvenais plus ce que c’était ! (irrité) On a pas idée de poser une cassette vidéo comme ça, n’importe où !
Véro : J’pouvais pas savoir que t’allais pas la ramasser. J’aurais pu penser que tu allais être pressé de visionner tes sexploits !
Mr Lacouture : Excuse-moi ma poulette, mais figures-toi qu’il m’arrive de travailler ! Autrement, ton thème n’est pas mal, il risque de coûter un peu cher !
Véro : Comme d’habitude, tes agents de méthode vont tout me bousiller enfin..
Mr Lacouture : On verra !(soudain réaliste) Nom de dieu !
Véro : Quoi encore !
Mr Lacouture : Imagine que quelqu’un tombe là-dessus, on serait pas dans la merde !
Véro : Ta femme !
Mr Lacouture : Ma femme, c’est pas un problème, y’a belle lurette que je l’ai mise au pas, mais il va quand même falloir que je la cherche, elle ne doit pas être bien loin ! Tu te rappelles de l’histoire de Bill ?
Véro : Bill ?
Mr Lacouture : Bill et Monica
Véro : Chou......tu as de ces comparaisons ! (ils s’enlacent, on frappe et ils se remettent en place) Entrez ! (le DRH, Mr Bertin, entre)
SCENE 3
(Le DRH, Véro, Mr Lacouture)
Mr Bertin : Excusez-moi Mr Lacouture, Euh…bonjour Véronique…on vient de m’informer que les gars du magasin ont trouvé 4 marocains dans le camion qui nous livrait les vêtements de collection ……… !
Véro : Oh, quelle horreur !
Mr Lacouture : Merde ! Ils sont dans quel état ?
Mr Bertin : Voyons, Mr Lacouture, ils sont sales, un peu maigrichons mais ils sont vivants ! Heureusement pour vous !
Mr Lacouture : Mais.. Bertin ..Je vous parlais des vêtements....Mais….pourquoi vous dîtes heureusement pour moi ?
Mr Bertin : Simplement ….(il fait comprendre à Mr Lacouture qu’ils souhaiteraient parler seuls à seuls)
Mr Lacouture : Euh..Véro….Véronique, vous pouvez toujours aller visiter l’entreprise, vous connaissez la contremaîtresse Melle Simone ?
Véro : Celle qui a un œil qui regarde le chrono et l’autre qui surveille la piqueuse !
Mr Lacouture : C’est ça, allez la trouver de ma part, elle va vous faire visiter ! (elle sort) Alors, expliquez-moi ça en détail !
Bertin : Voilà, quand Dédé….
Mr Lacouture : Dédé….c’est celui qui est tout le temps en short rayé et qui n’arrête pas de jaqueter..
Bertin : Lui-même…en fait, quand il a ouvert les portes, il a aperçu trois paires d’yeux parmi les vêtements !
Mr Lacouture : Vous m’avez dit qu’ils étaient quatre !
Bertin : Et alors !
Mr Lacouture : Ils ont beau être marocains, mais ils doivent bien avoir deux yeux comme les français !
Bertin : Le quatrième dormait ! Mais ils sont tout de suite sortis et ont cherché à s’enfuir !
Mr Lacouture : Ils ont été violents ?
Bertin : Eux non ! Mais il y en deux de chez nous qui étaient prêts à leur cogner dessus avec des trolleys !
Mr Lacouture : Des trolleys !
Bertin : Oui, ce sont des barres en fer qui servent à accrocher les vêtements ! Heureusement, Dédé a réussi à les raisonner. Ils ont quand même réussi à filer, on a pu en arrêter un !
Mr Lacouture : Et les autres
Mr Bertin : Les autres, évaporés ! J’voulais vous proposer d’appeler la gendarmerie !
Mr Lacouture : C’est pas déjà fait
Mr Bertin : Je voulais votre accord !
Mr Lacouture : Et bien vous l’avez ! Bon sang, on se sacrifie pour les faire travailler chez eux, et en plus ils ont le culot de venir en douce chez vous !
Bertin : (moraliste) Vous ne croyez pas que pour supporter de telles conditions de voyage, il ne faut pas se sentir bien chez soi ! (indifférence de Lacouture qui ne répond pas) Par contre, je voudrais vous dire que si la police est prévenue, vous risquez d’être interrogé !
Mr Lacouture : Moi, interrogé ! Et pourquoi donc ?
Bertin : Ils peuvent vous soupçonner, ainsi que le chauffeur et son patron , d’avoir touché de l’argent pour les faire venir en France, enfin vous voyez ce que je veux dire ! (Mr Lacouture s’énerve)
Mr Lacouture : Dîtes-donc Bertin ! Je vous paye grassement pour un boulot dont je n’ai encore pas très bien saisi l’utilité, mais alors si vous m’accusez de ce genre de choses vous pouvez déjà vous inscrire à l’ANPE !
Bertin : Voyons Mr Lacouture, calmez-vous, je ne vous accuse pas, mais la police vous interrogera, c’est sûr ! Alors, je les appelle ?
Mr Lacouture : Non c’est moi qui vais les appeler, surtout que je connais très bien Castaffié, le chef de brigade, il habille toute sa famille chez nous, je vais l’inviter et je pense qu’avec deux ou trois litres de pastaga, je devrais arranger le problème!
Bertin : Bien monsieur, comme vous voulez ! (le téléphone sonne, Mr Lacouture répond)
Mr Lacouture : Allo ! (silence) Ah c’est vous, Anderson ! Dîtes-moi donc, chez vous tout le monde ne fait pas le ramadan ! (silence) Pourquoi ? Tout simplement parce qu’on a trouvé quatre gars de chez vous dans l’arrivage de ce matin ! (silence) Non, un seul ! Les autres ont disparu et j’étais prêt à avertir la gendarmerie. Je ne comprends pas, on les fait travailler chez eux alors qu’est-ce qu’ils veulent de plus ? (silence) Excusez-moi mais le problème, c’est que si ça continue, vous allez faire le jeu d’un certain parti politique de chez nous et ça, franchement, ça m’emmerde, on a beau me prendre pour un dictateur, il y a quand même des idées que je ne partage pas ! Mais je suppose que vous aviez autre chose à me dire ! (silence) Ah, vous avez retrouvé le tissu, bien ! (silence) Quoi d’autre ? (silence) 11 frs pour la jupe, c’est trop peu, vous proposez 15 ! alors ça marche pour 15frs, vous aurez une confirmation par internet ! (silence) je sais, chez nous on la fabrique pour 66frs, mais vous savez bien qu’il faut toujours partir au plus bas, si on veut agrandir la marge bénéficiaire. Alors vous et les affaires ! ! ! ! !(silence) C’est ça, alors à lundi ! Bonjour à Paméla ! (il raccroche, le DRH s’interroge) Euh…Paméla, c’est …… le prénom de …. sa femme.
Mr Bertin : C’est bizarre, vous parliez bien avec Mr Anderson de chez mailléco ?
Mr Lacouture : Oui, pourquoi ?
Bertin : Quand elle est venue avec lui, la semaine dernière, il m’a semblé qu’il l’avait appelé Sylvia !
cette pièce n'est pas encore éditée,
et ........Vous aimeriez connaître la suite, alors, il suffit
de me le demander!!